La maladie de Parkinson présente de multiples symptômes qui varient d’une personne à une autre. On dit, d’ailleurs, qu’il n’y a pas une maladie de Parkinson, mais des maladies.
Parmi ces symptômes, il y en a trois principaux qui sont à surveiller qu’on appelle la triade. En effet, si vous présentez au moins deux des trois symptômes de la triade, il faut peut-être penser à consulter votre médecin généraliste ou un neurologue, sans pour autant vous alarmer. Mais autant le faire, même si c’est pour rien.
La triade des troubles moteurs
Les tremblements au repos
Sûrement, et à tort, le symptôme le plus connu de la maladie de Parkinson. À tort parce que seulement 60 à 70 % des malades de Parkinson présentent ce symptôme. Mais c’est le plus visible et c’est pour cela que c’est le plus connu.
Alors, on dit tremblement au repos car ces derniers se manifestent quand le malade ne fait rien. Il suffit qu’il se mette en activité pour que les tremblements cessent.
Dans un premier temps, ces tremblements ne touchent qu’un membre du corps et, plus généralement, le bras et/ou la main. De même, au début, ils n’affectent qu’un seul côté et peuvent, par la suite, toucher les deux côtés.
La rigidité ou hypertonie
Ce symptôme est ressenti par plus de 80 % des malades. Il se traduit par une raideur générale du corps et plus particulièrement les muscles du dos, autour de la colonne vertébral, mais aussi autour des articulations, des mains et des pieds. En résulte souvent, une posture du malade vers l’avant, une difficulté à faire des mouvements et des crampes.
La lenteur ou l’akinésie ou encore acinésie
Là encore, plus de 80 % des malades présentent ce symptômes qui se manifestent sous différentes formes. C’est tout d’abord une lenteur générale des mouvements, mais aussi dans l’écriture qui devient plus petites ou encore les traits du visage qui se figent le rendant moins expressif (et ce n’est pas le botox). Cela peut s’accompagner par des difficultés à initier les mouvements.
Les troubles non moteurs
Les douleurs
Comme expliqué précédemment, il peut résulter des douleurs de l’hypertonie dites douleurs nociceptives c’est-à-dire généralement mécanique. Mais il y a aussi les douleurs neuropathique ou dysfonctionnelle qui sont liées à un dysfonctionnement des mécanismes de la douleurs. Le malade peut alors ressentir une sensation d’étau, des engourdissements ou encore des brûlures, décharges électriques et autres douleurs lancinantes.
Les troubles psychologiques
La maladie de Parkinson touche le cerveau et peut donc entraîner des troubles psychologiques.
Ainsi, 40 à 50 % des malades font une dépression. Cependant, il est difficile de la diagnostiquer et il est nécessaire de surveiller certains comportements comme la dévalorisation, le pessimisme ou l’humeur triste.
L’anxiété touche aussi les malades avec près de 40 % d’entre eux. Un sentiment excessif de nervosité, d’agitation ou de tension en sont les signes.
L’apathie, qui touche 30 à 40 % des malades, se traduit par un manque d’enthousiasme, d’intérêt, d’envie, d’initier des activités, mais reste volontaire après proposition.
Les troubles cognitifs
Les troubles cognitifs sont multiples, mais ne touchent pas forcément tous les malades. On peut citer la lenteur de réflexion, baisse de la concentration, perturbation dans la notion du temps ou encore l’incapacité à effectuer deux tâches simultanément.
Les autres troubles
Comme si la liste n’était pas déjà assez longue, on peut encore ajouter :
- Trouble du sommeil (insomnnie)
- Constipation
- Troubles de l’odorat et du goût (à ne pas associer avec la COVID)
- Chute de tension
- Amagrissement
- Hypersudation
- Hypersalivation
- Fatigue et fatigabilité
- Troubles sexuels
Voilà le tour des différents symptômes à surveiller et, dans le doute, consultez.