Commençons cette nouvelle phase de Résilience Volcanique par une note d’espoir, ça ne fait pas de mal.
Début avril, une étude a été publiée dans The New England Journal of Medicine, journal américain comme son nom ne le laisse pas sous-entendre, concernant l’utilisation d’un médicament contre le diabète, le Lixisénatide, dans le traitement de la maladie de Parkinson avec des résultats prometteurs restant à être confirmés.
C’est quoi le Lixisénatide ?
Le Lixisénatide est donc un antidiabétique de la famille des analogues du GLP-1 qui est assez connus aux États-Unis pour être détourné à des fins de perte de poids. En effet, le GLP-1 est une hormone sécrétée par des cellules de l’intestin lors de l’ingestion d’aliments et qui contrôle le taux de glucose dans le sang tout en réduisant l’appétit. C’est ce dernier point qui « justifie » son intérêt dans la perte de poids.
Les paramètres de l’étude
Pour revenir à l’étude clinique, elle a été menée dans 21 centres du réseau français NS-PARK qui compte 27 centres académiques dont 25 centres experts Parkinson labélisés par le Ministère de la Santé. L’étude a réuni 156 malades volontaires âgés de 40 à 76 ans, avec une moyenne d’âge de 60 ans, tous diagnostiqué depuis moins de trois ans, avec un stade précoce de la maladie sans complications motrices et sous traitement stable.
Sur le panel de volontaire, la moitié a reçu un placebo et l’autre moitié a reçu une dose quotidienne sous-cutanée du Lixisénatide pendant 12 mois. Les doses de l’antidiabétique étant fournies gratuitement par les laboratoire Sanofi. S’en est suivi une période de sevrage de deux mois.
Pour mesurer les effets de l’antidiabétique, c’est l’échelle d’évaluation unifiée de la maladie de Parkinson (MDS-UPDRS) partie III de la Movement Disorder Society qui a été utilisée. La plage de scores va de 0 à 132 sachant que les scores élevé indiquent un handicap moteur plus important.
Les résultats
Pour répondre rapidement, les résultats sont modestes, mais prometteurs. En effet, sur le groupe qui a reçu le Lixisénatide, les scores du MDS-UPDRS partie III avaient changé de -0,04 points (indiquant une amélioration) et de 3,04 points (indiquant une aggravation de l’incapacité) dans le groupe placebo.
Dans cette étude, les effets secondaires ont aussi été pris en compte. Ainsi 46 % des volontaires, soit 36 personnes, ayant reçus du Lixisénatide ont eu des nausées et 13 %, soit 10 personnes, ont eu des vomissements. Et bien évidemment, la perte de poids est aussi un effet secondaire qui a été observé, ce qui est normal avec cet l’antidiabétique.
Une étude plus large et plus longue devra être menée pour vérifier ces résultats intéressants et prometteurs.